Impact de la crise sur l’emploi en Alsace au 1er semestre 2020
L’ADIRA s’est inspirée d’une étude réalisée en novembre 2020 par Olivier BOUBA-OLGA du Pôle DATAR, Direction de l’intelligence territoriale et de la prospective, de la Région Nouvelle-Aquitaine. Il en ressort qu’au niveau national, le rythme trimestriel de destruction d’emploi privé entre fin 2019 et fin juin 2020 est trois fois plus important que lors de la crise de 2008-2009.
Si aucune des 304 zones d’emploi (selon le découpage de 2010) n’échappe à une perte d’effectifs au 1er semestre 2020, la baisse varie selon les secteurs économiques présents sur le territoire (« effet structurel ») et d’autres facteurs tels que la situation géographique… (« effet local/résiduel »).
L’ADIRA a repris les données des 9 zones d’emploi alsaciennes, dans lesquelles l’évolution des effectifs s’échelonne de – 1,31 (Saint-Louis) à – 6,08 % (Colmar).
- Cinq zones d’emploi affichent un écart positif par rapport à la moyenne nationale de – 3,39 % : Saint-Louis, Strasbourg, Molsheim-Obernai, Saverne et Sélestat. L’effet résiduel y est positif ; s’y rajoute un effet structurel positif dans les zones d’emploi de Saint-Louis et de Strasbourg ;
- A l’opposé, la baisse des effectifs est plus forte qu’en moyenne nationale dans les quatre zones d’emploi de Colmar, Mulhouse, Wissembourg et Haguenau qui ont toutes un effet résiduel négatif ; seule la zone d’emploi de Wissembourg présente un effet structurel positif.