Focus sur la fabrication additive métallique
L’ADIRA et RÉSILIAN (Réseau d’Industriels Innovants d’Alsace du Nord) avec l’appui du CETIM ont organisé une matinée sur le thème de la fabrication additive métallique au sein de l’entreprise BeAM.
Une vingtaine de participants représentant autant d’entreprises industrielles d’Alsace du Nord se sont réunis pour faire un point sur les dernières avancées en matière de fabrication additive métallique. Patrick EBADI du CETIM a d’abord rappelé les différents procédés existants, tels que le Metal Binder Jeting (impression sans fusion), la fusion laser sur lit de poudre, la fusion par lit d’électrons ou le dépôt de matière sous énergie concentrée. Ce dernier procédé est notamment développé et commercialisé par BeAM. Cette présentation a permis de montrer la nature des matériaux disponibles et de s’intéresser aux contraintes de fabrication et aux post-traitements nécessaires, en fonction des technologies utilisées.
La fabrication additive métallique permet de créer des pièces complexes mais aussi de mixer des matériaux et de rajouter des fonctionnalités à des pièces existantes créées par un procédé classique.
Le coût unitaire reste aujourd’hui élevé avec une vitesse assez faible (mais dont on pense qu’elle sera multipliée par 7 dans un avenir proche). La solution réside dans une conception différente qui ne doit pas se caler sur les procédés classiques. Elle doit inclure une optimisation topologique et une approche systémique, en étudiant l’ensemble des composantes et des fonctions de la pièce elle-même et de son environnement. C’est cette façon de faire qui permet de mieux rentabiliser la création de pièces en fabrication additive. Le ratio performance globale par rapport au coût de la pièce est donc essentiel dans les études de remplacement d’une pièce ou d’une fonction.
On notera qu’aujourd’hui, la chaîne de process doit encore évoluer, car peu optimisée dans la mise en œuvre avec par exemple des chargements de bacs de poudre à la main.
Le CETIM a rappelé qu’outre son expertise, il est possible de créer des plateformes partagées avec l’achat d’une machine pour plusieurs industriels qui peuvent ainsi tester le procédé. Le CETIM forme et permet ainsi la montée en compétences de salariés.
Sébastien Leduc
Directeur Pôle Développement des Territoires